Alors, maintenant, la cave ...

Le vendredi 13 mars 2009, avec les première Arts Appliquées du Lycée Léonard de Vinci, nous nous penchons sur l'intervention au sein de la cave, au centre de la structure du jardin.
Il s'agit de concevoir une intervention plasticienne, une installation qui prendra place dans ce lieu, autant symbolique qu'il est singulier dans sa topographie.

2 séances de 3 heures.

Dans la cave,
dans la caverne,
dans la grotte.

Nous évoquons à quoi le mot cave, l'idée même de cave nous fait penser, une grotte, un trou, une ouverture, une porte, un sas...
Ensuite, nous évoquons le domaine de la préhistoire, du début de l'histoire, de la source de toute chose, de la source...
Ensuite encore, nous évoquons le fait de s'isoler, la solitude, le recueillement, l'ermitage, la méditation, les anachorètes (définition sur wikipédia) ...
Enfin, nous évoquons l'univers du fantastique, du mystérieux, des monstres et de la tératologie (définition sur wikipédia), l'hybridation...

Puis, Maéva lit un texte sur le mythe de la caverne :

Le mythe de la caverne
"Un mythe est une histoire imaginaire qui permet d'apprendre sur les Hommes et la Vie. Ce mythe commence dans une grotte. Plusieurs hommes s'y trouvent. Ils sont assis contre un mur et y sont enchaînés. Ils tournent le dos à l'ouverture et ne peuvent voir la lumière qu'en regardant son reflet sur les parois de la caverne. Ces hommes se trouvent dans cette position depuis leur enfance et ils n'ont rien connu d'autre. Personne n'est venu les rencontrer, personne ne leur a expliqué comment c'était dehors.Pour eux, la vérité, ce sont les ombres qu'ils aperçoivent sur les murs. Ils pensent que lorsqu'ils voient l'ombre d'un animal qui passe devant la grotte, cette ombre est le vrai animal. Un jour, un homme est forcé à se libérer. Malgré sa grande peur, il décide de sortir de la caverne pour découvrir ce qu'il y a à l'extérieur. Ses yeux lui font d'abord très mal parce que le soleil l'éblouit mais peu à peu il commence à s'y habituer. Au bout d'un moment, il distingue les formes, puis les détails de ces formes et enfin les couleurs. Quand un lion passe près de lui, il le reconnaît à sa taille mais voit aussi la couleur de sa crinière, le tranchant de ses dents et arrive même à toucher la douceur de son poil. Après avoir passé plusieurs heures à observer les moindres détails de ce nouveau monde, il pense que ses amis enchaînés ont eux aussi le droit de savoir. Il les rejoint et leur raconte tout : les arbres, les animaux, le vent, les couleurs, le soleil. Il leur explique même que ce qu'ils ont cru depuis toujours n'est pas la vérité mais une simple ombre de la vérité. Malheureusement pour lui, personne ne veut le croire : tous ses copains pensent qu'il raconte n'importe quoi, qu'il devient fou. Certains proposent même de le tuer."
D'après un texte de Platon (400 avant JC) dans le livre " La République ".


Ce texte, à portée philosophique, est un prétexte pour vous replonger dans l’obscurité relative de la cave.

En reconstituant les groupes définis à Fontevraud, vous chercherez différentes possibilités d’intervention plasticienne dans cet espace particulier.

Dans un premier temps, il est possible de faire des propositions sans limite financière ou technologique.

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Chaque groupe recherche des idées débridées, sérieuses ou farfelues, très ambitieuses ou minimales, en tout cas, sans s'occuper d'autres limites que celles de l'imagination.

Ces idées seront répertoriées la prochaine séance et confrontées aux réalités du lieu, à nos compétences techniques, au budget, à la maintenance éventuelle, etc.

Pour finir :


Pers & axono : Marc Vayer

- nous décrivons la cave à partir des photos envoyées par Emmanuel ("c'est humide") : terre, pierre, tuffeau, humide, sombre, étroit, mousse, creusé, voûté, terre battue, débris au sol, morbide, ...

- nous visionnons des images d'installations d'artistes très connus :

Dan Flavin : "néons"
Barry Flanagan : "
éléphant"
Richard Long : "
à ciel ouvert"
Jean Luc Vilmouth : ""
Hans Haacke : "
néons"
Dan Flavin : "
in situ voile ventilateur"

Jardin d'hiver Jean Dubuffet
Epoxy peint au polyuréthane, 5 x 10 x 6 m, réalisé en 1969-70 (maquette 1968).
Premier agrandissement d'importance réalisé par Jean Dubuffet, le Jardin d'hiver sera conservé par l'artiste sous une structure gonflable près de ses ateliers de Périgny avant d'être acquis par l'Etat en 1973 en vue de son installation (1976) dans le futur Centre Pompidou.

Musée national d'Art moderne, Centre Georges Pompidou.



5 types de projets se dégagent après ce travail de recherches :

La grotte-racines (le sous monde végétal)



La cave-pôts (cohérence avec installation au dehors)


Les ombres (le mythe de la caverne et l'image-magie)


La cave emballée (Christo in-utéro)