Fabrication des pôts au Fuilet (3)

Dans le jardin, au final, les élèves de 1AA ont prévu de disposer 300 pôts dans lesquels seront plantés du Basilic et des piments, à partir de graines données par l'association Kokopelli.

Ces pôts, il nous a fallu les fabriquer. Et avant de les fabriquer, il nous a fallu expérimenter le travail de la terre et concevoir un projet de design. Voir à ce propos :
Jeudi 26 avril, nous sommes allés pour la journée fabriquer ces 300 pôts.

Nous étions accompagnés pour l'occasion par Redouane de Marrakech et Redouane d'Essaouira, 2 enseignants en arts appliqués au Maroc, qui sont en France pour un stage d'observation.

Compte-rendu du jeudi 26 mars, les fuillets seconde partie.
par kévin et Arnaud


Pour notre seconde intervention dans ce village d'artisans, nous avons été accompagnés de nos deux acolytes. Il fut question de produire 300 pots en une seule et unique journée pour notre projet à Fontevraud, l'une des deux phases de conception finale avec la cave. La journée fût courte et intensive. Tout le monde a mis la main à la pâte et a pris contact avec la matière.
Dans l'ensemble ce fût une bonne journée, intéressante sans trop d'avis négatifs, les contraintes de fabrication en quantité étaient telles que ce fût un véritable défi : comment faire tenir sans tomber, comment modeler sans déchirer des pots devenus œuvres d'art.
Les marocains ont mis du piment durant cette journée, ils animaient, détendaient, ajoutaient leurs petits grains de sel. Ils ont apporté une nouvelle vision, de nouvelles techniques pour dompter l'argile avec des moyens adaptés. Faire tomber les pots pour créer de vrais accidents après les avoir giflés.

Au final, ce fut une journée très expérimentale, avec des pots étonnements différents. Mise à part l'odeur nauséabonde de l'essence nous avons tous été touchés par le partage du savoir-faire marocain .

Attente décontractée des pôts sur lesquels nous allons intervenir. Mais il a fallu qu'ils soient auparavant fabriqués.

C'est une grosse machine qui fabrique le pain d'argile qui, découpé, servira de matière pour les pôts.

Voilà l'opération qui fait d'un pain d'argile un pôt de 40 cm de diamètre.


Les pôts sont acheminés vers l'atelier dans lequel nous allons travailler.

Quelques conseils de Gérard, qui nous accueille avec Lucie.

Nous nous remettons en mémoire les choix, les orientations design avant de commencer.

Puis chacun va chercher des pôts et fabrique des trous dans le fond pour l'évacuation d'eau et "l'agraffage" éventuel.

Ensuite, premiers travaux de découpe et de recomposition.



Redouane d'Essaouira à gauche et Redouane de Marrakech à droite

Au fur et à mesure du travail, les pôts sont remis sur palette pour séchage avant d'être cuits dans trois semaines.



De multiples contorsions physiques pour manipuler et bien regarder son travail.


Puis, Redouane d'Essaouira "invente" la fessée du pôt, qui consiste à frapper la paroi avec la main pour assouplir la surface et ainsi pouvoir mieux déformer le pôt.



Après avoir assoupli la surface, nous avons travaillé les formes en laissant tomber les pôts d'une hauteur variable et ainsi les déformer selon nos souhaits.



Cabossés, ayant subit les derniers outrages, les pôts sont remis en palette et expédiés dans les séchoirs.

Il ne nous reste plus qu'à attendre la cuisson pour savoir combien de pôts seront disponibles au final.